mardi 25 mars 2014

ELECTION DE JEAN-LUC DEPRINCE : LES LEÇONS ( première partie)



C'est au terme d'une campagne très sobre que M. Deprince a été réélu premier magistrat de Beaumont-de-Lomagne. Son adversaire Bergamasco a été défait largement, avec un écart plus grand que celui subi par la précédente candidate divers droite en 2008.

En regardant les chiffres d'un peu plus près, on notera que le nombre de voix séparant les deux candidats s'est confortablement accru en faveur du conseiller général. En 2008, seulement 242 voix. En 2014, 375. D'autant que M. Bergamasco s'appuyait sur une forte (mais très ancienne) notoriété au pays du rugby. L'échec est d'autant plus patent. 

NOUVELLE DÉFAITE DE LA DROITE LOMAGNOLE

M. Deprince conforte donc son autorité politique ainsi que celle du PRG sur la Lomagne. Cette victoire sonnera sans doute le glas de l'influence des personnalités d'opposition du canton, tels M. Dupont ou Mme Tonin qui ajoutent un revers cinglant à leur déjà long palmarès. A leur décharge, précisons qu'ils bataillent en fief radical. Mais les faits sont là.

Le temps pourrait donc venir d'une redistribution des cartes à droite. Comme nous l'avons entrevu dans cette campagne, il y a de nouveaux prétendants, M. Lagrange par exemple, délégué de l'UMP. Des prétendants au style plus urbain et surtout adoubés par le parti en période de pré-campagne. Un signe sans doute. En tout cas, remarquons que le sus-cité s'est prudemment tenu à l'écart de la campagne donc à l'abri de la défaite.

M. Garrigues, président de la communauté de communes, conseiller général et maire de Lavit, l'un des principaux instigateurs de la liste "Agissons pour Beaumont" ne s'est pas montré une seule fois aux côtés de son poulain, ce qui aurait donné une "épaisseur" certaine à la candidature Bergamasco. Sans doute monopolisé par sa campagne à Lavit (où il était candidat unique), il n'a pas trouvé le temps de soutenir la liste-amie.

Côté Deprince, on notera que les caciques du Parti radical n'ont pas fait de déplacement "de campagne". Jugé inutile sans doute.

LES MÉDIAS DANS LA CAMPAGNE

M. Bergamasco s'est souvent plaint de l'ostracisme de la Dépêche du Midi à son égard. Mais il n'a pas remarqué que son adversaire, qui a pourtant ses entrées au journal, n'a publié ou fait publier aucun article ou tribune électorale dans ce quotidien, ni pour se défendre, ni pour attaquer.

Alain Bergamasco a dans le même temps bénéficié de la parution dans le Petit Journal d'une quinzaine de longs articles ou communiqués de sa main, dont l'un d'une page entière, particulièrement indigeste, bourré de chiffres et de données financières mal ficelées. Comme le dit le candidat lui-même dans ses remerciements aux électeurs, "nos arguments, sans doute trop techniques, n'ont pas induits le changement que nous espérions".

Nous répondrons à M. Bergamasco que ce n'est pas la technique qui effraie l'électeur moyen mais la manière de la présenter et qu'il lui appartenait  justement d'en faire un argument recevable par le plus grand nombre. Ce n'est pas le public qui doit se plier à la "prétendue" complexité technique mais le candidat qui doit s'obliger à la clarté, par simple respect.

A noter également un passage sur Radio-Totem de M. Bergamasco, qui a commis à l'antenne une lourde erreur de pourcentage en argumentant des données financières.

Notre propre blog a joué un rôle d'animateur (bilan à venir de notre activité) que reconnaissent nos lecteurs les plus fidèles et a surtout décrit, commenté ou mis en lumière les actions du candidat Bergamasco, contraint qu'il était par l'inertie stratégique de M. Deprince à beaucoup se dépenser, se dévoiler, à beaucoup écrire (trop) et donc à se tromper dans la même mesure.

De fait, nous avons beaucoup parlé de lui et assez peu de M. Deprince, passé maître dans l'art du silence électoral (qui fait parler les autres).

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