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Débuter une campagne de droite par un slogan socialiste, voilà qui est finement joué de la part de Jean-Louis Dupont, qui ne cache pas son intention de ratisser à gauche lors des prochaines élections départementales. Il faut bien dire qu'il n'a jamais fait le plein à droite, malgré le soutien indéfectible de Mme Barèges, celle-ci le reconduisant invariablement de défaite en défaite à travers les décennies.
Nous passerons rapidement sur la forme de ce communiqué, dont la syntaxe et les tournures fautives vaudraient une pastille rouge à tout élève de cinquième, pour nous concentrer sur sa teneur politique. Et là, on en apprend de belles ! Par exemple, la ferme volonté des candidats de l'UMP "d'abolir des privilèges" ! Crénom, nos sans-culottes n'y vont pas avec le dos de la cuillère de bois ! La Révolution avec 220 ans de retard, voilà une idée novatrice et promise à un bel avenir. A quand la séparation de l'Eglise et de l'Etat ?
Plus loin dans le texte, notre tandem se désole puis finalement se réjouit, dans la même phrase, du nouveau découpage cantonal, très favorable à la gauche : ils partagent donc la joie de M. Baylet...
Les candidats déclarent aussi et énergiquement qu'ils défendront avec équité les intérêts des 32 communes composant le canton. Bien. Mais annoncer publiquement l'inverse serait passible des tribunaux. Autant dire que les champions de Mme Barèges tiennent, eux, à leur éligibilité...
Un autre joli morceau à signaler : "nous annonçons avoir des valeurs et idéaux communs qu'une majorité de femmes et d'hommes de droite et du centre possèdent aujourd'hui". Voilà une formule qui ne respire pas la conviction à pleins poumons. Un peu timide, non ? Un léger complexe de l'hémisphère droit peut-être ? Et puis obliger l'électeur à relire 25 fois une phrase pour savoir si le candidat Dupont partage bien les mêmes idées que lui, n'est-ce pas un brin périlleux au moment des...élections ?
Sans faiblir, nos amis précisent qu'ils "seront pour ces élections le groupe des divers droites (il y en a donc tant que ça ?)". Là encore, d'épaisses gouttes semblent perler à leur Front (sic) quand ils écrivent le mot droite. Le manque d'habitude sans doute. Et pour finir en beauté, Mme Ardiot et M. Dupont nous le rappellent une dernière fois, "faites appel au changement". Certes. Faisons appel au changement. Mais pas trop fort, comme d'habitude quoi !
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